Une solution originale et réaliste.
Créer une ferme pour produire fruits et légumes, sur des barges de transport fluvial qui ont cette capacité, grâce à la force d’Archimède, de supporter et de permettre le transport de lourdes charges, c’est s’affranchir des contraintes foncières et de qualité des sols.
En plus d’être un projet original et esthétique, il s’agit également d’une vraie contribution à la capacité de résilience de la ville de Paris: tout autant nourricier, qu’acteur de l’Économie circulaire, Sociale et Solidaire, il multiplie les interactions avec la ville, ses habitants et la région.
Incongru, pas si sûr
Des melons mûrs à Paris dès le mois d’avril, des tonnes de légumes sur une surface pas plus grande qu’un terrain de foot, jusqu’à huit récoltes en une seule année.
Ces performances agricoles incroyables ne sont le fruit ni d’engrais chimiques, ni de modifications génétiques, ni même de connaissances scientifiques de pointe.
Ces prouesses datent du XIXe siècle et sont l’œuvre des quelques 1600 jardiniers-maraîchers parisiens qui assuraient alors l’autosuffisance de la capitale en légumes.
Ceux-ci se sentant menacés par l’urbanisation, ont heureusement couché sur papier l’étendue de leur savoir faire pour le transmettre aux jeunes jardiniers-maraichers.
Il est ironique de penser que nos aïeux disposaient des terres fertiles qui nous font défaut aujourd’hui. Au, XIXème, les maraîchers chassés par l’urbanisation ont même emporté leur sols si richement amendés.
Aujourd’hui, au XXIème, c’est à un retour par la Seine des terres fertiles auquel on va assister, avec le retour des jardiniers-maraichers dans Paris.
Ainsi, s’appuyant sur le savoir de nos aînés et l’observation de la nature,
Les Barges de la permaculture appliqueront les techniques maraîchères du XIXème et s’appuieront sur les études menées par l’INRA et la Ferme Biologique du Bec Hellouin sur le micro-maraîchage bio.
Les Barges pouvant embarquer un volume conséquent de terre, c’est un véritable paysage comestible qui poussera sous nos yeux, arbres fruitiers, plants de légumes y seront comme en pleine terre. Ces nouveaux champs, cultivés dans le respect du vivant seront les garants des qualités nutritives et gustatives des aliments offerts aux consommateurs.
Leurs productions iront directement approvisionner le restaurant et l’épicerie embarquée.
Avec de tels fruits et légumes à disposition, quoi de plus naturel que d’intégrer un restaurant sur une des barges.
Un véritable lieu de découverte de la cuisine végétarienne.
Selon le principe d’une grande table d’hôte, chacun pourra venir déjeuner, dîner ou bruncher les week-ends.
L’après-midi aussi, l’on pourra venir se restaurer légèrement, boire un jus ou un smoothie, à bord ou sur les quais aux beaux jours.
Notre cuisine sera simple et mettra en évidence la qualité et la saveur de nos produits. Imaginez-vous dégustant une tomate cueillie deux heures plus tôt, et qui sait, peut-être servie par celui qui le matin même les cueillait sur la barge d’à côté.
Nous n’avons aucun doute sur l’impact que cela aura sur chacun.
Pour qu’une telle explosion de saveurs puisse profiter au plus grand nombre, des repas « suspendus » seront servis dans des proportions liées au choix des clients.
De plus, nous distribuerons à heures dites des “ lunchbox ” par bateaux électriques dans des lieux rendez-vous.
Dans nos cuisines nous apporterons le plus grand soin au choix de nos partenaires fournisseurs d’huile, de farine, de vins…. qui devront répondre à la même exigence de qualité, d’éthique que nous nous appliquerons.
Dans cet esprit de transparence et de partage des bonnes choses, une épicerie aura pour vocation de distribuer nos productions mais aussi l’ensemble des denrées que nous utiliserons au restaurant.
Nous souhaitons que Les Barges de la Permaculture deviennent très vite un lieu important de foisonnement d’idées, de rencontres et de partages, de découverte ou plus simplement d’approvisionnement.
Avec ces idées à l’esprit, nous comptons utiliser le grand espace des quais pour proposer une multitude d’atelier en fonction des saisons.
Des centaines d’idées sont possibles.
Et surtout, pourquoi ne pas s’intéresser aux entreprises, accueillir à notre bord une pépinière de talents qui bénéficieraient de nos infrastructures, de nos connaissances, de nos connexions.
Imaginez surtout qu’un créateur pourrait travailler sur la barge pendant qu’au même moment, qu’au même lieu nous collectons petit à petit le financement dont il a besoin. Que celui qui vient de donner pourrait rencontrer de suite le fondateur, voir des maquettes, des projets. Le lien est alors immédiatement et durablement établi.
Dans son sens le plus large, le mot partenariat est une valeur très forte de notre projet. Il s’agit pour nous de créer des liens forts d’échanges, d’équités et de réciprocités pour ne bâtir que des relations fructueuses et enrichissantes pour tous.
Au cœur de la ferme, un éco-centre ressource autour d’un jardin pédagogique.
Autant lieu de dispense des savoirs autour de l’alimentation – de la graine à l’assiette – qu’un laboratoire R&D d’une nouvelle urbanité par le fleuve.
Les formations dispensées s’adresseront au grand public, de tous ages, comme aux étudiants et professionnels désireux de renouer avec la terre et soucieux d’appréhender de nouvelles formes de cultures bio-intensives en ville.
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